Hélas, l’économie capitaliste n’a pas de conducteur prudent. Mais ce choix ne peut pas s’effectuer à l’avance, car il dépend d’un nombre infini de facteurs échappant partiellement aux contraintes du système. Les pays occidentaux étaient devenus keynésiens, avec Etat-providence, partis de « gauche » légitimes et « alternance » au pouvoir. Pour ce vaste monde sous tutelle, où la pauvreté surpassait — et de loin — celle des pays « industrialisés », la priorité allait à la « libération nationale ». D’où un désinvestissement massif à l’égard des structures étatiques. D’où le slogan chinois des « deux superpuissances ». Mais seule compte la substance des propositions, et non la rhétorique. Quant aux mouvements de libération nationale, ils avaient triomphé dans le tiers-monde ou se trouvaient sur le point de vaincre. L’expression elle-même est d’Alfred Sauvy. Le boom incroyable de ces dernières années s’explique par le fait que les exercices spéculatifs qui caractérisent la fin d’une phase B coïncident avec la mise en place de nouveaux monopoles, qui doivent permettre le début d’une nouvelle phase A. Le tiers-monde s'offrait donc comme un champ d'expansion idéal pour l'industrie de la cigarette. En effet, prétendre que le marché imposerait le niveau des salaires est trompeur, car ce dernier est aussi fonction, d’une part, de la force politique des travailleurs, secteur par secteur, et, d’autre part, des possibilités de délocalisation qui s’offrent réellement au patronat. Les gouvernements pourraient certes entreprendre une immense campagne de dépollution et de renouvellement organique. Or cette charge démographique supplémentaire affecte des sociétés qui ont brutalement découvert, avec la mondialisation des échanges et de l'information, l'importance cruciale de besoins matériels, que seule une minorité de privilégiés parvient à satisfaire. Personne n’imagine plus que la Libye puisse acheter les Etats-Unis. Celles-ci sont le fait d’un grand nombre d’acteurs, chacun agissant indépendamment et selon ses intérêts immédiats. Il serait donc possible d'envisager un « développement du sous-développement » et un appauvrissement d'une « périphérie » (les pays sous-développés) exploitée par un « centre » (les pays capitalistes). La Chine, décision capitale, fut conviée, le Japon aussi. Devenues désormais quasi universelles, ces dernières n’empêchent pas le niveau d’exigence sociale d’augmenter régulièrement dans chaque pays. Il convenait donc, au moyen d'une aide économique et financière, d'accélérer un processus trop lent, ou parfois à peine amorcé. Car, malgré la polarisation des revenus réels, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, le savoir-faire politique et la connaissance des marchés continuent de s’approfondir, y compris parmi les couches les plus modestes. Les économistes appellent cela l’« externalisation des coûts ». Son origine afro-asiatique excluait les pays latino-américains, encore « chasse gardée » des États-Unis. Comment la roue a-t-elle pu tourner au point d’en transformer une partie en atelier de la délocalisation occidentale, une autre en zone d’appauvrissement ininterrompu ? Ceux-là mêmes qui se plaignent de payer trop d’impôts exigent aussi l’amélioration des services publics... Résultant de tendances toujours plus prononcées, trois contraintes structurelles majeures pèsent donc sur la capacité des capitalistes à accumuler des capitaux. En Asie, les colonies ne pouvaient être rétablies. Mais, à peine la paix installée, la guerre froide surgissait. Le stock mondial est aujourd’hui entièrement assuré par une seule usine, et le produit naturel, jusqu‘à présent cultivé en Corée et en Au total, le combat contre le colonialisme et pour les droits de l'homme ne fut pas, comme l'imaginèrent les premiers tiers-mondistes d'alors, le prologue du combat pour le socialisme (Le Nouvel Observateur, 29 oct. 1979, p. 63, col. 2). Réalité sur laquelle les pays riches, réunis à Okinawa, viennent à nouveau de verser des larmes de crocodile. C’est ainsi qu’on s’engagea sur le chemin de la désillusion. Marginalisé dans les années 80, il est complètement mort dans les années 90. Le prix d’achat revient à 100 % à l’entreprise, qui va éventuellement en tirer profit, mais les dépenses pour le traitement des matériaux incombent souvent, elles, à un tiers. b) Adj. L’expression tiers monde apparait pour la première fois en 1952 sous la plume du démographe et économiste français Alfred Sauvy. Le monde reprenait haleine. Malgré des réformes nombreuses et nécessaires, les régimes postrévolutionnaires ont échoué à réduire de manière significative les écarts de revenus. A devenir quelque chose (3). (janvier 1789). La victoire de Fidel Castro à Cuba – et son alliance avec l'URSS – modifie les données en introduisant l'Amérique latine, ensemble sous-développé, dans le concert des nations non alignées ; Cuba était pourtant un pays éminemment « aligné » sur l'URSS. Le thème du « sous-développement » était apparu dans un discours du président américain Harry Truman, prononcé en 1949, au début de la guerre froide. Si Fanon s’est voulu le défenseur des pays du Tiers-monde, ce n’est pas dans une optique extrémiste et guerrière, c’est un appel à la fraternité. D’ailleurs, dépolluer et renouveler la biodiversité sans remettre en cause les pratiques polluantes actuelles reviendrait à nettoyer les écuries d’Augias. En 1950, ses habitants étaient 68% de la population mondiale, ils seront 87% en 2025, en raison d’un plus grand taux de natalité et de la diminution … qualifier des espaces autres que le domicile ou le lieu de travail, des lieux « tiers ». Mais ces derniers ne peuvent se perpétuer indéfiniment, car ils se heurtent à des limites. Cet échec historique a abouti à une immense désaffection à l’égard des mouvements contestataires. p. 666 ().Voir aussi John M. Hobson 2004 en bibliogr. Au cœur de ce monde développé, j'ai vu des scènes qui rappellent davantage le tiers-monde. L'Amérique latine se distingue par un très fort taux d'urbanisation, des PNB par habitant et des niveaux de consommation d'énergie relativement élevés, une croissance démographique encore forte mais dont la décrue est amorcée. Il est pratiquement certain que le véhicule, au lieu de ralentir, ira de plus en plus vite, alors même que les virages se feront de plus en plus fréquents. Les entreprises, bien entendu, désirent minimiser le montant de ce type d’opération. La fin de la seconde guerre mondiale marquait la défaite du fascisme, le triomphe de l’alliance entre Occidentaux et Soviétiques. C’est le cadre de vie de plus de 80% de la population mondiale à l’aube du 21 ème siècle. Rien. Le Tiers-mondisme de gauche aujourd'hui Après la chute de l'URSS en 1991, l'idée de tiers-mondisme de gauche continue d'exister, ainsi certains pays opposés à la politique étrangère américaine nouent des liens étroits sur une ligne idéologiquement de gauche (Syrie, Cuba, Venezuela, Corée du Nord, Nicaragua par exemple) [ réf. Dans la seconde, la pression fiscale augmente de façon significative. Des exclus qui font d’ailleurs penser à ce qu’on appelait autrefois le tiers-monde... Où en sommes-nous vraiment ? Mais d’un autre côté,  on a des pays qu’on appelle les PMA : pays les moins avancés. Toutefois, à considérer la cartographie de la répartition des indices quantifiables de développement, plusieurs tiers-mondes apparaissent, comme peut le montrer l'opposition entre eux des trois continents concernés (Asie, Afrique et Amérique du Sud). Le tiers monde existe-t-il encore ? Mais le cadre nouveau qui l’a remplacé a clarifié les vraies questions : l’incroyable polarisation de l’économie-monde capitaliste et sa crise structurelle, qui nous placent, l’une et l’autre, devant des choix historiques. Autonome, le mouvement tiers-mondiste allait avoir le vent en poupe tout au long des années 60. D’autre part, la mise en place de bureaucraties civiles sans cesse plus étendues, d’abord pour recouvrer l’impôt, puis pour remplir les fonctions diversifiées de l’Etat moderne. La désillusion du Tiers-Monde et le problème de la dette. Ils n’en fut rien : dans le monde entier, ces mouvements déçurent les espoirs placés en eux. Ce geste ne fut guère récompensé, la plupart des dirigeants du tiers-monde rechignant à unir leurs pays et ceux du camp socialiste au sein d’un bloc unique « progressiste ». Voilà donc à quoi ressemblait notre vision du monde il y a trente ans, et il est intéressant de s’en souvenir pour pouvoir la comparer à notre vision contemporaine (trouve-t-on encore beaucoup le mot « tiers-monde » dans les manuels scolaires ?). Reprenons notre exemple. De fait, ces temps-ci, les hérauts des multinationales, au sein de la Banque mondiale par exemple, donnent souvent l’impression d’être plus attentifs aux soucis du tiers-monde que ces anciens gauchistes devenus militants des « ingérences » moralisatrices. Comment se forment ces coûts ? C’est a Bandoung en 1955 qu’est affirmee par les dirigeants eux-memes, l’existence politique du tiers-monde. Et, au sein du Tiers- Monde, l'Afrique, un "continent à la dérive" ... Une telle vision, bien que comportant une part de vérité, est trop grossière pour rendre compte de la réalité du Tiers-Monde, aujourd'hui. L’issue est intrinsèquement incertaine et donc ouverte à l’intervention et à la créativité humaines. Pour les pays d’accueil, il s’agit d’un développement « de seconde main ». L'expression « tiers monde » apparait, comme une formule, dans la chute d'une chronique de l'économiste et démographe français Alfred Sauvy en 1952, en référence au tiers état (de l'abbé Sieyès) français sous l'Ancien Régime. Rejetant ces positions exclusivement politiques et idéologiques, le « mouvement » tiers-mondiste met en exergue la pauvreté et les atteintes aux libertés – tant dans les dictatures proaméricaines que dans le monde communiste – et cherche une « troisième voie » pour les pays dits sous-développés. La première tendance lourde concerne le pourcentage du coût de la production représenté par l’agrégat mondial des salaires réels. En effet, l'état de sous-développement a pour corollaires le sous-développement « statistique » et, plus fondamentalement, l'inadéquation des indicateurs, conçus pour des économies industrielles monétarisées de longue date et prônant le libre-échange. Quant à l’URSS, elle se méfiait de tout mouvement national, même sous égide communiste, dès lors que des troupes soviétiques n’étaient pas déployées dans le pays concerné. L’équilibre est donc toujours en devenir, déterminé par l’association des rythmes cycliques et des trends (tendances) séculaires. ↑ Sophie Bessis, « Les nouveaux enjeux et les nouveaux acteurs des débats internationaux dans les années 90 », dans Tiers-Monde, 151, Paris, 1997, p. 659-675, part. Vittorio DE FILIPPIS Pauvretés et inégalités dans le tiers monde, Pierre Salama et Jacques Valier, éd. La proximité de l'Europe, qui devrait être un atout, s'affirme, au contraire, comme un handicap : entre la copie des modèles européens, l'attente de solutions extérieures, et leur détournement au nom de l'authenticité africaine, la juste mesure reste pour l'heure introuvable. À l'origine, le vocable «pays non alignés», qui avait un sens politique, devait s'appliquer à tous les pays qui ne se rattachaient ni au bloc atlantique ni au bloc soviétique, à l'image de la Yougoslavie (qui avait rompu en 1948 avec l'URSS), voire, quelques années plus tard, de la Chine. Et avec pour corollaire probable une montée de la violence quotidienne à travers le monde. « C’est le tiers-monde, littéralement. Son dernier livre est, Ces zoos humains de la République coloniale, De la crise comme “destruction créatrice”… ou le retour de Schumpeter. C’était le temps d’« un, deux, trois Vietnam ». Le bas, au moment où la mondialisation libérale a commencé, c’était le tiers-monde. Aujourd’hui, il est fortement remis en cause du fait de la multiplicité des réalités qu’il recouvre, avec l’essor économique de certains États dits « du tiers-monde » ou, au contraire, la paupérisation de pays dits « développés ». Malgré une situation plus compliquée, l’évolution au Proche-Orient aboutissait à des résultats comparables. Il faut trouver de nouveaux moyens de prendre en compte les intérêts des pays en développement, a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. D’où une crise, qu’aggrave la perte de légitimité des structures étatiques. Le capitalisme est un système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché. ». Mais cette phase voit également le transfert de liquidités du secteur productif (moins profitable) vers la spéculation, avec pour conséquence des crises d’endettement et des déplacements massifs de capitaux accumulés. Pour le leader du « monde libre », la pauvreté qui régnait dans le monde favorisait en effet la pénétration soviétique ; tenter de la juguler revenait à lutter contre le communisme. Ils ont raison parce que c’est un pays en voie de sous-développement. Martin Khor, Directeur du Réseau Tiers-Monde...: Martin Khor, Director of the Third World Network...: Alors que ce pays faisait autrefois figure de modèle pour le Tiers-Monde, c'est aujourd'hui tout le contraire. Dans cette longue transition, deux vastes camps s’opposeront : ceux qui veulent conserver, même sous une autre forme, les privilèges attachés au système inégalitaire actuel ; et ceux qui veulent voir naître un nouveau système substantiellement plus démocratique et égalitaire. Le cadre éphémère dans lequel il fut forgé — la guerre froide — a disparu. Les Etats-Unis considéraient la question coloniale comme absolument secondaire, et s’en remettaient pour la résoudre au bon vouloir des puissances coloniales. Selon Alfred Sauvy, ce troisième monde a des caractères spécifiques, notamment sa croissance démographique galopante. (6) Lire Benjamin Coriat et Robert Boyer, « De la crise comme “destruction créatrice”… ou le retour de Schumpeter », Le Monde diplomatique, septembre 1984. Considérant que seul leur modèle peut résorber les problèmes de développement, ils ne jugent pas nécessaire d'analyser la spécificité des pays dits sous-développés. Ce débat concernant les différents critères à prendre en compte pour décrire le plus précisément possible une situation de sous-développement ne peut occulter la réalité de la domination des puissances financières dans le monde contemporain. Le phénomène, en tout cas, s’amplifiait. Que va-t-il se passer ? Cette dynamique intervient dans les différents pays qui composent le système-monde à des moments et selon des rythmes différents, mais le mouvement s’accélère presque partout. Pour eux, la colonisation, qui avait nui à l'investissement et à l'évolution sociale, constituait le principal facteur du retard en matière de développement ; ils pensaient que le protectionnisme des métropoles avait exclu les colonies de l'évolution économique mondiale. – au même titre que la quasi-totalité des pays africains – ; d'autres ont été ravagés par les guerres (ancienne Indochine) ; tandis qu'ont émergé de nouvelles puissances industrielles et financières (Corée du Sud, Taiwan), qui se sont montrées capables de construire une industrie fondée sur leur marché intérieur, et qui peuvent prendre place, comme le fait aujourd'hui la Chine, dans le système du commerce mondial. D’autant que fleurit la mondialisation, cette économie aussi nouvelle que merveilleuse, qui fait grimper les actions des possédants mais laisse crever tous ceux qu’on n’admet pas à bord tout en leur expliquant que c’est de leur faute. D’un point de vue politique, il s’agit de déterminer quel type d’action sociale est possible et souhaitable au cours d’une telle transition. Il s'agit d'un ensemble... État d'Afrique orientale, l'Éthiopie est limitée au sud par le... Mohandas Karamchand Gandhi, surnommé le Mahatma (« la Grande Âme »). De plus en plus de jeunes diplômés quittent le paradis sur terre. Londres reculait plus rapidement, acceptant l’indépendance de la Birmanie, de l’Inde et du Pakistan. L'Asie offre un tableau plus composite : certains pays ont un retard conséquent (Népal, Birmanie) et appartiennent au groupe des pays les moins avancés (P.M.A.) La relation entre sous-développement et croissance démographique, entre prospérité, limitation des naissances et vieillissement, serait-elle beaucoup moins générale qu'on a bien voulu le penser ? L'auteur y évoque l'existence de deux mondes, pays « occidentaux » et pays du « bloc communiste », entre lesquels sévit une guerre froide pouvant se muer en conflit ouvert ; cette opposition tend à nier l'existence d'un troisième monde, l'ensemble des pays sous-développés, d'ailleurs convoités par les deux blocs. Pour reprendre un concept élaboré par un auteur fort éloigné de la problématique du développement, Pierre Gourou, ce sont les « encadrements » qui paraissent en cause. On ne peut, par crainte du déterminisme physique, passer totalement sous silence le fait que les pays du tiers-monde se situent pratiquement tous dans la zone intertropicale ou dans des zones arides, tandis que les pays industriels développés sont localisés dans des zones de climats océaniques ou continentaux, à moyenne ou haute latitude. Joseph Schumpeter (1883-1950) (6) a dit, il y a longtemps, que l’effondrement du capitalisme serait dû, non à ses échecs, mais à ses succès. Et le tiers-monde, du coup, s’organisait et se théorisait. Publié aujourd’hui à 07h59, mis à jour à 09h23 Le Monde avec AFP Aux Etats-Unis, avec le plan de relance dans l’impasse, le Congrès évite pour l’instant un « shutdown » Les progrès des techniques de production et de l'organisation des rapports sociaux sont-ils liés de telle façon que le développement suppose une réduction des civilisations à un dénominateur commun ? La notion de tiers-monde, devenue plurielle, retrouverait alors une redoutable actualité. En 1973, le relèvement du prix du pétrole va marquer leur apogée. Elle différencie le style de sous-développement davantage parfois que les inégalités de niveau de développement. masc. Le tiers-monde est un terme aujourd'hui dépassé (même si le mot est souvent utilisé, il est préférable d'utiliser l'expression les pays du Sud, appelés ainsi car ces pays du tiers-monde sont surtout situés dans l'hémisphère Sud). Le Tiers-Monde s’est révélé être une désillusion au fil des années. Et pour cause : dès 1960, les nations du tiers-monde disposaient, à l’Assemblée générale des Nations unies, d’une majorité leur permettant d’imposer une série de déclarations légitimant les aspirations anticoloniales. Sauf que, si le conducteur accélère, il pourrait bien verser dans le fossé. Rappelons l’abandon après 1946 des communistes grecs en pleine guerre civile ou les conseils de prudence prodigués aux communistes chinois leur suggérant de conclure un arrangement avec Tchang Kaï-chek — Mao n’en tint aucun compte. Lesquelles n’imaginaient quasiment pas que leurs possessions outre-mer puissent accéder rapidement à l’indépendance. Il ne pouvait se contenter de plus de richesse (ou de moins de pauvreté), allait réclamer la fin des privilèges unilatéraux, l'établissement d'un monde politiquement et socialement plus équitable. Les relations interétatiques allaient s’articuler autour de ses principaux protagonistes, les Etats-Unis et l’Union soviétique. Mais aussi des mouvements d’opposition, y compris ceux qui se réclamaient de la révolution. Cependant, ces deux facteurs s’effacent avec le temps, et, progressivement, ces travailleurs commencent aussi à exiger de meilleures rémunérations. Les cycles de Kondratiev relèvent du fonctionnement « normal » de l’économie capitaliste, mais ils ne s’interrompent pas parce que le système entre en crise. Faut-il alors considérer qu'il n'existe pas d'unité du tiers-monde et que chaque pays est un cas spécifique qu'il faut traiter empiriquement, au risque de renoncer à une analyse globale du sous-développement ? - L'état de santé des populations en Europe et dans les pays du tiers monde (1) - Les aides pour améliorer la santé des populations du tiers monde (2-3) - Les problèmes les … Certes, ici et là, des contre-offensives politiques montées par les groupes capitalistes peuvent leur infliger des revers. Autant de facteurs qui exercent et exerceront de plus en plus des pressions sérieuses sur les niveaux de profit. Bien sûr, les premiers ne se présenteront pas sous ces dehors : ils s’affirmeront modernisateurs, nouveaux démocrates, défenseurs de la liberté, progressistes, voire révolutionnaires. Dans le tiers-monde, ce phénomène, qui n'a jamais eu d'équivalent (la croissance démographique annuelle n'a pas dépassé 1 % par an dans l'Europe du xixe s.), est à la fois signe et cause de sous-développement : il est signe car il traduit des attitudes à l'égard de la vie quotidienne, des relations personnelles et sociales, de l'investissement dans l'éducation ou encore de la sécurité sociale ; il est cause dans la mesure où il provoque des tensions supplémentaires dans des économies peu productives où la proportion d'inactifs s'est brutalement accrue, tant par l'accroissement du nombre des personnes âgées que par le nombre croissant d’enfants, deux conséquences des progrès « importés » de la médecine de masse. masc. L’Union soviétique souhaitait participer, invoquant ses républiques asiatiques, mais sa demande fut rejetée. En 1973, le relèvement du prix du pétrole va marquer leur apogée.