L'Autriche-Hongrie entre dans la guerre pour protéger ses intérêts dans la péninsule des Balkans, ainsi que son existence, qu'elle voit menacée par la Russie. Le professeur Ernst Rudolf Huber estime que « du point de vue des buts de guerre annexionnistes, on ne peut formuler le reproche ni pour l'une ni pour l'autre des parties d'être entrées dans la guerre, vu le fondement de cette dernière, comme dans une guerre de conquête[1] ». Le texte qui porte le nom de « programme de septembre » a été rédigé entre le 6 et le 9 septembre, le succès de la contre-offensive française n'étant pas encore connu[3]. Prendre sa revanche contre l'Empire allemand afin d'essuyer l'humiliation de l'occupation et de la dette subie durant la guerre franco-prussienne de 1870-71, ainsi que la restitution des terres d'empire allemandes de l'Alsace-Lorraine. L'échec est également à imputer aux exigences de l'époque et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui y est associé et que l'Empire n'a au fond pas vraiment accepté[42]. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) En outre, il était persuadé que ce conflit ne se terminerait que par une seule issue : la défaite des Empires centraux. Cependant, il se positionne contre ceux qui, lors de la publication de ses ouvrages, affirment que les conditions de paix dictées en 1919 au Reich vaincu auraient été responsables de l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933[26]. Le Vatican proclama dans le premier conflit mondial sa « stricte » par une — tardive — note de YOsservatore Romano le 18 octobre 1914, neutralité « la plus absolue » ensuite souvent réaffirmée par Benoît XV et son secrétaire d'État Gasparri '. A study of Germany's western war aims during the first world war, « Brücke nach Zentralasien zur Bedrohung der englischen Stellung in Indien », Magyarország az elsö világháborúban 1914-1918, Conférences de Spa (Première Guerre mondiale), Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Buts_de_guerre_de_la_Première_Guerre_mondiale&oldid=176866629, Article manquant de références depuis juin 2020, Article manquant de références/Liste complète, Article contenant un appel à traduction en russe, Article avec une section vide ou incomplète, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en polonais, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Portail:Première Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Relations internationales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. essais gratuits, aide aux devoirs, cartes mémoire, articles de recherche, rapports de livres, articles à terme, histoire, science, politique. Quelles sont les dates clés de sa vie, de son ascension au pouvoir ? La morosité, principalement chez les soldats, se dirige contre la Ligue pangermaniste et ses membres bellicistes. Il ne resterait alors qu'un petit pays de montagne avec 1,5 million d'habitants, dont l'incorporation entraînerait certes des difficultés d'ordre juridique, politique et économique, mais qui serait totalement possible au vu de la grande capacité d'adaptation dont a fait preuve la monarchie par le passé. A la dernière ligne du texte on peut lire \" L'Allemagne a forcé le monde à combattre contre elle \"; ce propos illustre le premier principe car il in… Le Septemberprogramm étant un inventaire des buts de guerre allemands. En ce qui concerne l'Albanie, Burián plaide pour l'obtention d'une indépendance, car cette dernière serait, malgré des problèmes intérieurs, parfaitement viable après la rétrocession des territoires échus à la Serbie et au Monténégro après la guerre des Balkans. On cherche alors à définir les buts de guerre de l'Autriche-Hongrie. Lors de cette trêve de noël 1914, les Allemands l’auraient emporté sur le score de 3-2 selon plusieurs sources concordantes. non, toute sa vie il racontera son histoire, et tout le monde l’admirera. D'après Wehler, les buts de guerre allemands avaient pour les élites du pouvoir un aspect fondamental, celui de « parenthèses d'intégration », celui d'un moyen servant à créer l'unité politique et sociale au sein d'une société wilhelmienne fortement divisée[43]. L'Allemagne passe à côté du revirement en politique et au sein de l'opinion publique en formulant avec cette évidence les buts de guerre et en mettant en œuvre tous les moyens politiques et militaires disponibles[37]. Il est rendu public le 9 septembre 1914, cinq semaines après le début de la guerre. La politique nationale (völkisch) de Ludendorff, surtout à l'est en 1918, anticipe déjà en grande partie sur la politique raciale d'Hitler. Adolf Hitler (1889 - 1945) : résumé, dates clés et citations du dictateur allemand qui déclencha la Seconde Guerre Mondiale. La conception d'une Europe centrale faible du fait d'une dépendance des autres États souverains et de réserves de matières premières limitées est abandonnée[34]. A/ L’échec de la guerre de mouvement (1914) -Echec allemand à l’Ouest (carte P 19) : en septembre 1914, l’armée allemande est aux portes de Paris. Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, oncle du tsar, y est aussi favorable[61]. Les conflits de pouvoir apparaissent alors comme la force motrice la plus profonde de l'Histoire[36]. Lors du premier confinement, des passionnés ont retrouvé la trace de la clé du fort de Cerfontaine, situé à Colleret (Nord). Ultimatum du Reich à la Belgique enjoignant au gouvernement de laisser libre passage à l'armée allemande. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. À ces objectifs territoriaux en Europe s'ajoutent des projets[6], pour notamment permettre la constitution d'un empire colonial en Afrique centrale, la Mittelafrika centrée sur le bassin du Congo, aux dépens de la France, du Royaume-Uni, de la Belgique[13] et du Portugal, bien que ce dernier soit neutre. Ce dernier projette en effet, après la cession de la Pologne, des provinces baltes et du Caucase, de diviser la Russie en quatre États tsaristes indépendants : l'Ukraine, le Südostbund (Ciscaucasie) comme territoire anti-bolchéviste entre l'Ukraine et la mer Caspienne, la Zentralrussland et la Sibérie. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. À ses yeux, le Septemberprogramm ne constitue pas un document de circonstance mais le fil conducteur de la politique menée par le Reich durant le conflit[1]. Ah ! Les députés au Reichstag sont en majeure partie favorables aux annexions annoncées par le Septemberprogramm, seuls les sociaux-démocrates s'y opposent[16]. Dans ce cadre, il est destiné aussi aux pangermanistes ultranationalistes pour modérer leur opposition à la politique du gouvernement pendant l'union sacrée et la ferveur patriotique[10]. Bien que les buts de guerre affichés ou tenus secrets recouvrent en partie des exigences extrêmes comme des annexions, l'entrée en guerre ne peut être uniquement expliquée à travers ces buts. À la psychose de guerre de l'été 1914-1915 suit le désenchantement d'une grande partie de la population[24]. Constantin Ier souhaitait quant à lui atteindre ces buts tout en préservant le pays de risques trop grand. Le principal adversaire militaire du Reich étant la France, une attention toute particulière est portée sur le démantèlement des capacités militaires de la France. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Néanmoins, sa persistance à la neutralité ne durera pas et il devra abdiquer en faveur de l’administration vénizéliste qui fera entrer le pays dans le camp de l'Entente en 1917. Parallèlement aux consultations menées par les instances politiques, les responsables économiques du Reich proposent, dès la fin du mois d'août, les objectifs économiques qu'ils assignent au conflit alors à ses débuts. 2 août : . Pendant les conférences interalliées de 1915-1916, les puissances de la Triple Entente discutent de la perspective d'un partage de l'Empire ottoman. Buts de guerre L’Album franco-allemand de la Grande Guerre. Pendant la Première Guerre mondiale, sont venues se greffer sur le casus belli de départ des revendications de guerre qui n'ont vu le jour et ne se sont modifiées que durant le conflit. C'est ainsi qu'une paix de conciliation est restée impensable pour les dirigeants allemands, tant elle aurait signifié une perte de leur pouvoir de manière aussi certaine qu'une défaite venue de l'extérieur. Depuis la crise bosniaque de 1908, Nicolas II et une partie de l'opinion russe craignent la montée du pangermanisme incarné par l'alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. La modification de la distribution ethnique en vue de renforcer la puissance de l'Empire a été pratiquée, dans la tradition de la politique prussienne dans l'Ostmark, en achetant de manière forcée ou en les absorbant des domaines de la couronne, des biens de l'Église et en expulsant des parties de la population. Résumé du document. Le Septemberprogramm (« Programme de septembre ») est la recension des buts de guerre poursuivi par le chancelier allemand Theobald von Bethmann Hollweg. Pendant et après la guerre, la responsabilité de la guerre et les buts de guerre ne sont considérés que comme étant les deux faces de la même médaille, bien que le lien étroit entre ces deux aspects ne soit qu'une apparence[2]. Histoire de la Grande Guerre, 1914 à 1918 (1915) ... la position conquise fut conservée et les contre-attaques des Allemands repoussées avec pertes. Été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, Paris, Flammarion, 2013. Le 10 mars 1917, le tsar se résigne à signer un projet d'indépendance complète, d'ailleurs très théorique puisque la Pologne est occupée par les Allemands et Austro-Hongrois qui ont proclamé un « royaume de Pologne » sous leur tutelle. Le Vatican proclama dans le premier conflit mondial sa « stricte » par une — tardive — note de YOsservatore Romano le 18 octobre 1914, neutralité « la plus absolue » ensuite souvent réaffirmée par Benoît XV et son secrétaire d'État Gasparri '. Après l'arrivée des États-Unis dans la guerre (et les discours de Wilson), éviter une paix de compromis (paix séparée entre les alliés, paix blanche réclamée par les pacifistes) de façon à obtenir : Libérer les provinces de Bosnie-Herzégovine sous occupation austro-hongroise, s'emparer des provinces autrichiennes et hongroises de Voïvodine, de Banat, des royaumes de Croatie-Slavonie et de Dalmatie, peuplés de Serbo-Croates, et du duché de Carniole, peuplé de Slovènes, afin de les réunir, avec l'appui du royaume du Monténégro, dans un grand État des Slaves du sud. Contrairement à la majorité des autres belligérants, l'Allemagne n'a pas de but de guerre naturel, ce qui a entraîné la recherche de buts artificiels, qui ne pouvaient donc être ancrés dans la conscience populaire. Tout comme Conrad, Burián veut voir la Serbie écartée en tant que « point de cristallisation d'une agitation nationale » et en tant qu'« outil » aux mains des ennemis[57]. De par sa puissance militaire, son potentiel économique et son étendue territoriale, l'Empire allemand était la plus forte des puissances européennes. Pendant les premières semaines de la guerre, avant les cuisantes défaites en Galicie et en Serbie, les dirigeants autrichiens se sont permis de formuler des buts territoriaux précis. Grâce aux gains territoriaux dans le nord, il serait alors possible de céder certains territoires à la Grèce dans le sud pour garantir sa neutralité. Occuper la Croatie, la ville de Trieste et les provinces du Trentin et Frioul. La crise de juillet 1914 et l’échec des plans d’invasion amenèrent le chancelier Bethmann-Hollweg à révéler les buts de guerre allemands inspirés par le courant annexionniste militaro-industriel. Le programme de septembre est alors axé sur une sécurisation de l'Empire à l'ouest comme à l'est, sécurisation qui passe par l'affaiblissement de la France ; celle-ci doit ainsi perdre son statut de grande puissance et devenir dépendante économiquement de l'Allemagne. Le division de la Grèce en deux camps (vénizélistes et monarchistes) n’empêchait guère les deux antagonistes de partager un but commun : celui de réaliser la « Grande Idée », c'est-à-dire voir la Grèce occuper la Thrace orientale, le détroit des Dardanelles, Constantinople, la ville de Smyrne et son pays intérieur. Le combat contre la Russie trouve par contre plus de soutien dans l'Allemagne du sud, chez les sympathisants des Habsbourg et au sein de la branche des financiers. des garanties de sécurité pour la France par les alliés (GB, US) en concluant une paix générale qui lie les nations entre elles ; des réparations de guerre suffisantes pour rétablir les infrastructures et les industries détruites par l'invasion ; une zone d'occupation (ou de neutralisation) de la rive gauche du. En 1914, sur le front de la Grande Guerre, des soldats ennemis ont cessé le feu et fraternisé, le temps des fêtes de Noël. Histoire. Lorsque la guerre éclate, les différences entre les groupes de peuples austro-hongrois deviennent secondaires. La rupture avec le Royaume-Uni est encouragée et saluée par le parti de la flotte, l'industrie lourde, l'aile antiploutocrate des couches moyennes prussiennes, ainsi que par les Junker, situation que l'on retrouve principalement dans l'Allemagne du nord. La Russie doit retirer ses troupes de Finlande et de la province de Kars avec les villes de Ardahan, Kars et Batoumi. Ainsi, dans son ouvrage Weltmacht oder Niedergang (puissance mondiale ou déclin), Fischer confère au programme de septembre des objectifs également intérieurs allemands, tout l'intégrant dans une politique allemande de moyen terme[30]. Toutefois, l'effet de cette mesure est limité, et elle est très vite levée sous la pression du troisième Oberste Heeresleitung (OHL), ainsi qu'en raison de la mobilisation psychologique des populations lasses de la guerre. Cependant, contrairement à d'autres opposants, ils ne sont pas des agitateurs de masses. La tentative de l'été 1918 de réaliser l'ensemble allemand à l'est était accompagnée de projets de colonisation et d'évacuation qui ressemblent en de nombreux points à l'Ostpolitik d'Hitler, même si l'idée de traiter des millions de Slaves comme des hilotes ou d'assassiner des millions de Juifs n'existait bien sûr pas pendant la Première Guerre mondiale. Cependant, en dépit de ces projets annexionnistes de grande ampleur et des fluctuations tactiques, le programme de septembre demeure, jusqu'aux derniers jours précédant l'armistice, la trame de base de l'ensemble de la politique étrangère du Reich durant le conflit[2]. Cependant, la pression des Français, favorables à la cause polonaise, oblige Nicolas II à accorder la liberté à la Pologne russe : en mai 1916, la mission Briand-Thomas la présente comme une exigence prioritaire. Hitler, qui « renoue avec ces continuités qu'il brise cependant » (Thomas Nipperdey), et son programme se raccrochent certes aux buts de guerre les plus larges possibles de la Première Guerre mondiale, mais en sont détachés dans leur essence de par le dogme raciste développé[52]. Par des annexions à l'est et à l'… Même si Burián essaie de faire croire qu'il cherche une solution médiane à la situation, il écrit le jour même dans son journal qu'il croit à la nécessité d'une annexion complète de la Serbie[58]. La question des buts de guerre de l'Allemagne a été totalement renouvelée par le livre de l'historien allemand Fritz Fischer, Griff nach der Weltmacht (les buts de guerre de l'Allemagne impériale) qui fait passer la question du pourquoi (les causes) au pour quoi (les objectifs). Les buts de guerre américains sont énoncés dans les « quatorze points de Wilson » énoncés par le président Woodrow Wilson dans un discours au Congrès des États-Unis, le 8 janvier 1918. On voit apparaître ici la tentative ancienne de résoudre des problèmes intérieurs par l'expansion territoriale. Wilhelm Solf, secrétaire d'État aux colonies, fait en août et septembre 1914 une proposition à ce sujet : la répartition des colonies françaises, belges et portugaises en Afrique que Bethmann Hollweg avait incluses dans le Septemberprogramm[23]. Les projets nationaux (völkisch) d'évacuation et de colonisation de la sphère orientale (Ostraum) étaient déjà présents dès le début de la guerre, même s'ils ne se sont imposés à l'ensemble des élites du pouvoir de l'Empire qu'en 1918 après le triomphe de courte durée du commandement suprême de l'armée allemande[50]. plan d’attaque allemand est à la ase un moyen de défense, onçu par peur d’être envahis par la 6 LUDENDORFF, Erich, « Les buts de guerre de létat-major allemand », dans Pierre Guillen, dir., Histoire de l’Allemagne, Tome 2: L’Empire allemande 1871-1918, Paris, Hatier, 1970, p. 190. Malgré le flot annexionniste qui connaît son apogée à l'été 1915, les volontés de conquête s'estompent relativement vite dans de larges cercles de la population en raison des conséquences de la guerre.