M. KHIANE PHANSOURIVONG (République démocratique populaire lao) a déclaré qu’alors que la situation mondiale n’a cessé d’évoluer pour devenir plus complexe et plus imprévisible, il faut une ONU plus efficace et plus robuste. 0000013151 00000 n M. Heusgen a rappelé qu’en septembre, le G4 a souligné qu’il est « indispensable » de réformer le Conseil dans les deux catégories de membres pour le rendre plus représentatif, plus légitime et plus efficace. Le Conseil échoue à cause de sa configuration actuelle, a martelé le représentant, en disant attendre des mesures pratiques urgentes au cours de cette soixante-quatorzième session. Nations Unies S/2019/207 Conseil de sécurité Distr. Mais, s’est-il étonné, si le consensus était toujours posé comme condition préalable à des négociations, nous ne serions jamais d’accord sur rien. M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a rappelé que le Groupe « Unis pour le consensus » a fait une proposition claire que sa délégation soutient. Pour aller plus vite, la représentante a proposé une retraite avec les coprésidents du processus intergouvernemental, dans l’idée d’avoir un dialogue ouvert et franc, dans un contexte informel qui ne manquerait de renforcer la confiance entre les différents groupes, pour commencer les négociations intergouvernementales sur une note positive et peut-être contribuer à faire avancer le processus de réforme dans son ensemble. L’année 2020 est une année décisive et la réforme du Conseil ne saurait être un manège qui tourne sans fin. M. de la Fuente Ramirez a réitéré la proposition franco-mexicaine, appuyé par plus d’une centaine de pays, et consistant à ce que les membres permanents renoncent à l’exercice de leur droit de veto en cas d’atrocités de masse. Le veto dont disposent certains de ses Etats membres serait anachronique. Le représentant a également estimé que non seulement les coprésidents du processus de négociation devront refléter les vues exprimées par les États Membres, mais qu’un grand nombre d’entre eux devraient pouvoir participer aux réunions. Elle reconnaît la nécessité d’accorder une meilleure représentation à l’Afrique ainsi qu’une meilleure répartition géographique en général. Il a appuyé ce type de négociations, tant qu’elles visent le consensus. Il doit aussi éviter d’empiéter sur les prérogatives des autres organes, à commencer par l’Assemblée générale. Sur les questions de fond, le représentant a noté qu’une large majorité des États Membres est favorable à une augmentation du nombre des membres permanents et non permanents du Conseil, et à plus de responsabilité et de transparence dans les méthodes de travail d’un Conseil réformé. Pour que le Conseil soit plus transparent, une véritable modernisation de ses méthodes de travail s’impose, en privilégiant les séances publiques et en renonçant à la « diplomatie secrète ». On veut tout faire pour qu’il n’arrive pas à bon port. 0000010070 00000 n Il a préconisé une prise en compte de la représentation régionale, comme stipulée à l’Article 23 de la Charte. s’est-il demandé. Le consensus ne sera trouvé que par la souplesse. Une « vraie » réforme doit donc corriger les déséquilibres et assurer le respect des principes fondamentaux de la Charte. Au lieu de la transparence pour atteindre un consensus à l’issue d’un processus équilibré sur les cinq points à l’examen, s’est impatienté le représentant, l’on propose des calendriers irréalistes. Comment rapprocher les points de vue sans un texte. Le Conseil, a-t-il martelé, doit éviter de servir les intérêts stratégiques des puissants. Les négociations intergouvernementales doivent être guidées par les règles et procédures habituelles de l’Assemblée générale. Petits États vulnérables, les membres de la CARICOM sont particulièrement sensibles à la notion de légitimité du Conseil. Le représentant s’est opposé au maintien du droit de veto qui nuit à la crédibilité du Conseil, d’autant plus qu’il est utilisé, la majeure partie du temps, sur des questions concernant le monde arabe. Le représentant a donc présenté quatre revendications pour avancer, et d’abord commencer les négociations intergouvernementales plus tôt et les tenir sur une période plus longue que les cinq réunions actuelles éparpillées sur quelques mois à peine. À cet égard, a-t-il dit, le Maroc souscrit pleinement à la Position commune africaine, laquelle prévoit pas moins de deux sièges permanents, « avec l’ensemble de leurs prérogatives et privilèges », et cinq sièges non permanents. Il a donc demandé que les « Éléments de convergence révisés » reflètent les positions de tous les groupes pertinents, y compris celles du L.69, auquel son pays appartient, et du Groupe des États d’Afrique. Laissés sans réponse, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, les changements climatiques et la cybercriminalité peuvent compromettre la vie sur la planète. Le G4, a-t-il assuré, est prêt à reprendre les négociations aujourd’hui même, après cette séance. Il a regretté qu’à de multiples reprises, des membres du Conseil de sécurité aient exercé le droit de veto ou menacé de l’exercer, paralysant le Conseil et l’empêchant de réagir à des situations pour lesquelles une action est nécessaire. Or les instruments mis en place au milieu du XXe siècle ne sauraient être une réponse efficace. L’UNICEF se mobilise pour pouvoir transporter jusqu’à 850 tonnes de vaccins contre la COVID-19 par mois en 2021, si de telles quantités de vaccins deviennent disponibles. Quelle que soit la réforme adoptée, leur représentation ne devra pas être minimisée, a-t-il insisté, en espérant « quelques progrès tangibles » cette année après 12 années infructueuses. Cela ne se fera que par le biais de négociations transparentes, l’adoption d’un règlement permanent, la publication des procès-verbaux des consultations officieuses et un rapport annuel exhaustif et analytique. Y figure également, comme le Conseil de sécurité l’a demandé dans sa résolution 2349 (2017), une évaluation de la situation dans la région du bassin du lac Tchad. Cette réforme est un pilier de la réforme globale des Nations Unies qui vise à faire du Conseil un organe plus crédible aux yeux de l’opinion publique, plus efficace et plus intègre. Le Conseil de sécurité doit devenir réellement plus représentatif, plus comptable de ses actes, plus démocratique, plus transparent et plus efficace, et notre proposition, qui est la plus détaillées et globale, vise à atteindre ce but, a affirmé Mme Zappia. M. SYED MOHAMAD HASRIN AIDID (Malaisie) a prévenu qu’après le sommet mondial de 2005, ce serait un aveu d’échec si nous étions incapables de surmonter nos différences et de nous mettre d’accord pour le soixante-quinzième anniversaire des Nations Unies en 2020. Au nom de l’efficacité et de la transparence du Conseil, il s’est opposé à l’élargissement du droit de veto. Il s’agit, a-t-il rappelé, d’assurer que le Conseil de sécurité soit « représentatif, responsable, démocratique, transparent et efficace ». Et en tant que signataire du Code de conduite et partisane de l’initiative franco-mexicaine, l’Indonésie, a dit le représentant, plaide pour une régulation du droit de veto, grâce à un mécanisme qui ferait en sorte qu’il ne soit pas utilisé dans les cas de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Favorable à l’abolition du droit de veto, il a signalé qu’en attendant, son pays appuie la proposition franco-mexicaine consistant à renoncer à ce droit en cas d’atrocités de masse. Elle a milité pour une plus grande transparence et pour une meilleure mémoire institutionnelle entre les coprésidents. Mais le fait que nous puissions nous mettre d’accord sur un document est déjà un progrès, a-t-elle reconnu. Contrairement à la légende allemande de la tortue et du lièvre qui prône le « lentement mais sûrement », nous ne sommes pas plus proches de la ligne d’arrivée aujourd’hui que nous l’étions, il y a un an ou des années auparavant. Introduction 1. Mais, a prévenu le représentant, nous nous opposons à toute modification du droit de veto. Il faut en parler sérieusement dans nos discussions et il serait peut-être temps aussi d’examiner les méthodes de travail du processus intergouvernemental, a estimé la représentante. Pour qu’une telle entreprise soit couronnée de succès, les réunions doivent s’étaler jusqu’au mois de juillet et, pour être crédibles, les négociations doivent être transparentes et inclusives. de la représentativité et de la légitimité du Conseil, une réforme qui dépasserait l’approche adoptée en 1965. II. De surcroît, un tiers des États Membres de l’ONU n’ont jamais eu l’occasion de devenir membre du Conseil alors que 20 pays l’ont déjà été pour une période allant de 10 à 22 ans, a-t-il dénoncé, appelant à ce que cette injustice soit corrigée, notamment en donnant la priorité aux pays qui n’ont jamais été membres ou qui l’ont été moins souvent. On ne peut réduire la réforme du Conseil de sécurité, s’est-il expliqué, à un simple exercice d’arithmétique, et on ne peut réformer en imposant aux autres des documents qui n’ont pas été acceptés par tous. Pour aller plus vite, le Groupe « Unis pour le consensus » a proposé l’organisation d’une retraite avec les cofacilitateurs du processus intergouvernemental, pour avoir un dialogue ouvert et franc et rétablir la confiance entre les différents groupes. Négocier sur un texte, ça veut dire que « rien n’est tranché tant que tout n’est pas tranché », a-t-elle martelé. De même, le Conseil devrait « éviter d’empiéter » sur les prérogatives de l’Assemblée, organe le plus représentatif et le plus démocratique. Il est temps, a-t-elle dit, d’avancer vers un processus normalisé. ment des mandats du Conseil de sécurité : Le cas de la MINUSMA JUIN 2019 Introduction En juin 2019, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait renouveler le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisa-tion au Mali (MINUSMA). Le représentant a jugé essentiel de reconnaître l’imbrication étroite entre les cinq points de la réforme et estimé qu’il était impossible par exemple d’évoquer l’élargissement du Conseil sans parler de la catégorie d’appartenance de ses membres ou d’une représentation régionale équitable, comme la sous-représentation actuelle de l’Afrique, car ceci reviendrait à prolonger une injustice « historique ». À l’intention des organes d’information • Document non officiel. Globalement, nous voulons une réforme fondée sur le consensus, a-t-il conclu. Formalisons les négociations, a encouragé le Japon, surpris qu’à ce jour, elles ne fassent l’objet d’aucun compte rendu officiel et d’aucune diffusion à la télévision, empêchant les États de tirer parti de ce qui a déjà été fait et les obligeant à réinventer la roue chaque année. Il a ensuite demandé « un texte à négocier », estimant que les deux documents de la session précédente sont de solides bases sur lesquelles on peut rédiger un texte qui assurerait des résultats concrets au cours de cette session. Ils doivent donner des gages et renforcer la confiance pendant les discussions car cette confiance sera indispensable à toute réforme. Au vu de ses performances passées et présentes, force est de constater que le Conseil de sécurité ne répond pas aux attentes, a asséné M. MAJID TAKHT RAVANCHI (République islamique d’Iran), jugeant que les actions de cet organe ne sont pas conformes à la Charte de l’ONU. Mais le fait que nous disposions d’un document est déjà un progrès, ont tempéré les pays nordiques, en parlant des « Éléments de convergence révisés » de la session précédente. M. NKOPANE RASEENG MONYANE (Lesotho) a réitéré l’appel de son pays en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité qui aurait pour vision un Conseil représentatif, transparent et effectivement comptable de ses actes. Le représentant a noté que les efforts pour améliorer la transparence, l’efficacité et la responsabilité du Conseil n’ont connu le succès que parce qu’ils ont été menés en dehors des discussions sur l’élargissement du Conseil et bien souvent en dehors du Conseil lui-même. Les négociations intergouvernementales sur ce sujet important doivent prendre forme au cours de cette session, a-t-il insisté. Nous n’arrivons pas à rapprocher les positions parce que notre processus ne permet des négociations du type « un donné pour un rendu » sur la base d’un texte unique comme c’est la norme aux Nations Unies. En tant que membre du Groupe ACT, la Slovénie, a dit la représentante, s’enorgueillie du Code de conduite. Si nous soutenons l’abolition du droit de veto, nous tenons également compte des réalités, a dit le représentant. Par ailleurs, M. Ayebare a réitéré l’engagement de l’Ouganda au processus de négociations intergouvernementales tel qu’établi par la décision 62/557, qui demeure pour lui le mécanisme légitime et approprié pour les délibérations sur la réforme du Conseil de sécurité. Notre position, a dit le représentant, est qu’il faut élargir le nombre de membres du Conseil de sécurité, dans les deux catégories, en tenant compte des intérêts des pays développés et de ceux en développement. Toutefois, a poursuivi Mme Juul, un problème handicape et handicapera le Conseil actuel et futur: le manque d’efficacité, aggravé par le droit de veto. Il a regretté les « discours populiste » qu’il a entendus pendant les négociations, lesquels étouffent de plus en plus les appels réalistes. Or, a-t-il accusé, si les principes fondamentaux sont ignorés, c’est à cause du caractère arbitraire et de l’autoritarisme de certains pays. C’est pour cette raison que les États africains exigent des sièges supplémentaires, pour que leurs voix soient entendues sur les questions africaines qui forment, par ailleurs, la majorité des questions inscrites à l’agenda du Conseil de sécurité, a rappelé le représentant. Le Conseil de sécurité est composé de quinze membres : cinq permanents pourvus du droit de veto (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et dix élus pour une durée de deux ans (renouvelés par moitié tous les ans). Fixer une date butoir alors qu’un consensus n’est pas encore trouvé serait préjudiciable. M. TAYE ATSKESELASSIE AMDE (Éthiopie) s’est dit convaincu que les efforts visant à rendre le Conseil de sécurité plus démocratique, représentatif, transparent et inclusif seront fructueux. Ce siège ne les empêcherait pas de se porter candidats au sein de leur Groupe régional mais serait au contraire un autre moyen d’accéder au Conseil. Il y a donc bien un certain nombre de « critères communs » qui méritent d’être approfondis par la négociation et le dialogue. Il est regrettable, a poursuivi le représentant, qu’après une autre année de négociations intergouvernementales, nous ne soyons parvenus à aucun résultat probant, sauf l’appui de plus en plus large à la Position commune africaine. Plusieurs délégations, dont celle de l’Inde, a rappelé le représentant, n’ont cessé de dire qu’un texte complet reflétant les positions de toutes les délégations n’est pas seulement « la prochaine étape la plus logique » mais aussi la « seule » étape vers des négociations. La création de nouveaux membres permanents ne ferait que perdurer le problème. 2- La première réforme du Conseil de sécurité La Charte des Nations-unies a fait l’objet de trois amendements : • Le premier a eu pour effet de porter de 11 à 15 les membres du Conseil de sécurité ; Il a estimé que la décision 73/554 que l’Assemblée a prise, le 25 juin 2019, exprime le souhait d’avancer vers un texte unique. Ce sont des répétitions pures et simples des mêmes déclarations, sans véritable effort de rapprocher les points de vue, a ajouté l’Inde qui a jugé « incompréhensible », le refus de certains de suivre les règles élémentaires des processus multilatéraux. 0000006816 00000 n Nous rejouons cette tragédie grecque d’année en année, s’est-elle énervée, devant ce qui est devenu « un record de longévité et de lenteur », selon la Slovénie. Un Conseil avec des subdivisions dans la catégorie de membres non permanents rendraient les choses encore plus complexes, s’est opposé le Congo, qui a aussi rejeté l’idée de créer une catégorie de membres permanents « à géométrie variable ». S’agissant du droit de veto, le représentant a estimé que ce droit a été accepté lors de circonstances bien différentes de la conjoncture actuelle. Elle a conclu sur l’élargissement des catégories de membres du Conseil, en prévenant ici aussi que tout changement suppose la révision de la Charte. Appelant à un Conseil plus démocratique et plus représentatif où des pays –petits ou moyens- comme le sien devraient avoir davantage l’occasion d’y être représentés, Mme Pejic a estimé que les négociations intergouvernementales restent pertinentes. Mais si le consensus était toujours posé comme condition préalable à toute négociation, nous ne serions jamais d’accord sur rien. Il a également assuré que le Groupe est disposé à entendre les arguments des autres États Membres et à « travailler ensemble ». Devra Berkowitz. Il a également déclaré qu’alors que l’Afrique est le continent qui compte le plus d’États Membres de l’ONU et que les trois-quarts des questions inscrites à l’agenda du Conseil de sécurité sont africaines, il n’est toujours pas représenté dans la catégorie des membres permanents. En dépit des changements drastiques sur le plan géopolitique, le Conseil de sécurité ne s’est pas beaucoup modifié. 0000017311 00000 n À défaut, les nouveaux membres permanents devraient avoir les mêmes prérogatives que les anciens. Ce processus ne pourra avancer que sur la base des résolutions de l’Assemblée générale afin de parvenir à un consensus acceptable par tous, a conclu le représentant. Le résultat de la réforme ne doit pas être un organe statique et cela explique que l’on mette en avant l’intérêt général. S’assoir pour écouter ce débat tous les ans, c’est un peu comme le mythe de Sisyphe, a estimé M. SYED AKBARUDDIN (Inde). La représentante a estimé qu’un Conseil plus transparent, plus comptable de ses actes et plus représentatif passe par un élargissement équilibré, y compris une meilleure représentation des pays en voie de développement, davantage de chances pour les petits États de devenir membres élus, et une Afrique, à sa juste place, avec des sièges dans les deux catégories de membres. Des négociations sur la base d’un texte, « qu’il nous unisse ou nous sépare », nous permettrait de nous concentrer sur les points de convergence, a estimé la représentante, en citant l’élargissement du Conseil et les limites au droit de veto. Quant à la catégorie des non-permanents, elle devrait être de 15 membres. Ces négociations, qui visent à rendre le Conseil « plus représentatif, plus démocratique, plus efficace et plus transparent », portent sur les catégories de membres; la représentation géographique; la relation avec l’Assemblée générale; la taille et les méthodes de travail; et la question du droit de veto. QUESTION DE LA REPRÉSENTATION ÉQUITABLE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE SES MEMBRES ET AUTRES QUESTIONS CONNEXES AYANT TRAIT AU CONSEIL DE SÉCURITÉ. Toutes les délégations ont d’ailleurs pressé le Président de l’Assemblée de nommer au plus vite les deux cofacilitateurs. Le représentant a suggéré au Président de l’Assemblée générale de convoquer une discussion informelle entre quelques « délégations clefs » et appelé les membres permanents du Conseil, en vertu des privilèges et responsabilités qui leur sont conférés, à montrer l’exemple à la reprise du processus de négociation. Le Conseil de sécurité serait plus représentatif et plus réactif si l’on augmentait le nombre de ses membres élus et si tous les États Membres avaient l’occasion d’y siéger. 0000005918 00000 n La Position commune africaine pourrait d’ailleurs constituer un excellent exemple du principe de rotation que le Groupe « Unis pour le consensus » défend. Nous aurions donc un Conseil de sécurité à 26 sièges dont les 21 sièges non permanents seraient répartis comme suit: 6 pour l’Afrique, dont 3 au mandat plus long; 5 pour l’Asie-Pacifique, dont 3 au mandat plus long; 4 pour l’Amérique latine et les Caraïbes, dont 2 au mandat plus long; 3 sièges pour l’Europe occidentale et autres groupes, dont 1 au mandat plus long; 2 sièges pour l’Europe orientale; et 1 pour les petits États insulaires en développement et les petits États. La représentante a donc cité parmi les convergences, l’augmentation du nombre des sièges non permanents, en faveur des pays les moins représentés, en particulier les Africains; l’opposition à l’élargissement du droit de veto à d’autres États; et sa limitation, voire son abolition. Elle a exigé plus d’efficacité et face aux « Éléments de convergence révisés », elle s’est dite confiante que certaines positions pourront être clarifiées et les divergences, réduites. Pendant que le processus tourne en rond, l’Afrique, avec son 1,2 milliard d’habitants, continue d’être le seul continent non représenté parmi les membres permanents et sous-représenté parmi les non-permanents, a-t-il relevé, en qualifiant cette situation d’injustice « historique ». Elle a conclu en appelant à la bonne volonté pour discuter, trouver des compromis et négocier si on veut parvenir à des résultats concrets. Le représentant a déploré qu’un petit groupe d’États, minoritaires mais significatifs, s’accrochent au statu quo. Alors que le nombre de membres permanents du Conseil de sécurité a toujours été invariable, ce n'a pas été le cas de celui des membres non permanents. Le représentant a insisté sur la nécessité de respecter les mandats confiés aux différents organes de l’ONU par la Charte. Nous voulons, a-t-il réclamé, le format structuré d’un document unique à négocier, une question après l’autre. L’Assemblée générale devrait achever ce débat au cours de la réunion qu’elle a prévue de tenir demain mardi, 26 novembre, à partir de 10 heures. M. AGUSTÍN SANTOS MARAVER (Espagne) a déclaré que l’action multilatérale exigée par les défis actuels ne sera possible que si les négociations intergouvernementales débouchent sur un Conseil de sécurité plus démocratique, plus représentatif et plus transparent dont les membres sont sanctionnés par des élections périodiques. Le soixante-quinzième anniversaire de l’ONU offre une « occasion en or », a-t-il dit, de prendre des mesures concrètes et d’avancer vers un Conseil qui reflète les réalités du XXIe siècle. On peut comprendre que l’adaptation de l’architecture multilatérale demande du temps. Le représentant a noté qu’une « petite minorité d’États » veut un consensus avant de négocier. Le représentant a appelé de ses vœux un Conseil de sécurité adapté au monde politico-diplomatique contemporain, plus démocratique, plus représentatif, plus transparent et plus efficace. 198 Ibid., p. 449. La France, a-t-il expliqué, table sur un Conseil de 25 membres choisis par l’Assemblée générale et non plus cooptés par les groupes régionaux. Cet organe ne saurait demeurer un simple instrument « ancré dans le passé » qui reproduit une concurrence entre les intérêts individuels de ses membres, comme il y a presque 75 ans. Au nom du Groupe des pays arabes, M. MANSOUR AYYAD SH. En attendant, elle a conseillé aux cinq membres permanents de ne jamais en abuser. Le représentant a souligné que son pays appuie les efforts visant à améliorer les méthodes de travail du Conseil pour davantage de transparence et d’inclusivité. Quant à la catégorie des non-permanents, elle doit assurer une représentativité géographique plus juste, plus équitable et plus démocratique. Nous devons, a-t-il proposé, travailler davantage pour aplanir les divergences, ce qui exige la nomination rapide des facilitateurs. Pour le Maroc, a poursuivi M. Kadiri, l’élargissement du Conseil de sécurité se justifie par le fait que celui-ci doit refléter l’évolution de la composition des nations depuis 1945. Nations Unies S/RES/2409 (2018) Conseil de sécurité Distr. Nous voulons, s’est-elle expliquée, donner aux coprésidents le pouvoir de traiter du fond dans les réunions informelles plutôt que de revenir encore à des déclarations générales. À la veille du soixante-quinzième anniversaire des Nations Unies, la Fédération de Russie, a conclu le représentant, invite les États à l’unité et met en garde contre des négociations qui pourraient, à terme, approfondir les lignes de division. Le représentant a aussi dénoncé le manque d’ouverture et de transparence des négociations intergouvernementales, estimant qu’il ne s’agit pas d’un « processus normal » de l’Assemblée mais plutôt d’une exception: pas de télédiffusion, pas de compte rendu officiel, pas de mémoire institutionnelle, pas d’attribution des positions dans les documents, et bien entendu « pas un seul texte sur lequel travailler ». au Darfour a été poussive autant celle de la Libye a montré une grande réactivité [du Conseil de sécurité] des Nations Unies » 201. Le représentant a réclamé un siège pour le Groupe d’Europe orientale, non représenté actuellement. Sa réforme doit donc être menée, conformément au principe de la pleine représentativité du Mouvement des pays non alignés et des autres pays en développement. UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL La réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies par PLI, Dougbo Abel Faculté des arts et sciences Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales en vue de l’obtention du grade de Maître en études internationales … M. ANDRÉS RUGELES (Colombie) a exhorté à une réforme constructive et intégrale du Conseil par la création de nouveaux sièges non permanents, avec la possibilité, à plus long terme, d’une réélection immédiate. Le représentant a regretté que le dernier et unique élargissement du Conseil de sécurité remonte à 54 ans, alors que les négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil ont commencé, il y a 11 ans, sans avoir produit de résultats significatifs. La représentativité ne se limite pas à la composition mais implique également des mécanismes plus solides de coordination entre les États Membres. À son tour, il a réclamé au moins deux sièges de membres permanents avec les prérogatives et privilèges qui en découlent, y compris le droit de veto, et cinq sièges de membres non permanents. 0000030648 00000 n Une autre session sans perspective réelle de progrès serait difficile à expliquer à nos électeurs, a-t-il souligné, en particulier en ces temps où l’ONU recherche une dynamique positive pour célébrer ses 75 ans. Dans ce cadre, tout document publié dans le cadre des négociations intergouvernementales doit refléter les points de vue de tous les groupes, y compris du Groupe arabe. Or, les négociations intergouvernementales se limitent à la répétition des déclarations sur des positions bien connues, sans véritable effort de rapprocher les points de vue. Ce document, a-t-il dit, reflète « pleinement et fidèlement » l’ensemble de la Position commune africaine sur les cinq points. Nous avons besoin d’un Conseil de sécurité pour renforcer la confiance de l’opinion publique et le multilatéralisme, a-t-elle plaidé, en espérant que l’on s’approchera de cet objectif à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire des Nations Unies. Des progrès ont été réalisés sur des questions telles que les méthodes de travail et les relations entre le Conseil et l’Assemblée générale, a-t-elle rappelé. Certes, a reconnu la représentante, les questions liées à la réforme du Conseil ne sont pas choses aisées. Son absence est la cause principale de la paralysie actuelle, a martelé le représentant. 0000051850 00000 n C’est en cela que la réforme du Conseil de sécurité est une question « sensible et cruciale ». Il a donc regretté que les discussions ne soient pas à la hauteur de cette aspiration, tout en insistant sur le droit des pays en développement, y compris les petits parmi eux, à occuper des sièges au Conseil. Le statut de membre permanent ne sert que les intérêts nationaux de ceux qui en ont le privilège et rend le Conseil « dysfonctionnel, irresponsable et non démocratique », sans compter qu’il érode la confiance dans l’ONU et dans le multilatéralisme. Ils pourraient, a plaidé la représentante, apporter un point de vue « unique » aux délibérations du Conseil. Le Royaume-Uni soutient donc l’idée d’une « expansion modeste » dans les deux catégories de membres du Conseil de sécurité. Le veto a « cessé d’être exceptionnel » pour devenir « une pratique récurrente » au détriment de l’efficacité du Conseil et des Nations Unies. Sans transparence, nous échouerons, a prévenu la représentante. Le représentant n’a pas manqué de décrier la position du G4, arguant que la taille ou la puissance d’un État ne lui donne pas automatiquement le droit à un siège permanent.